Les temps sont rudes. Pour chacun d’entre nous. Aucun secteur économique n’est épargné par la crise sanitaire, déjà suivie de la crise économique. Et même si le déconfinement permet aux professionnels de retrouver un nouveau souffle, le secteur du spectacle reste toujours à l’arrêt, sans réponse, sans certitudes, plongeant les intermittents et l’ensemble des acteurs de ce domaine dans une inquiétude profonde.
Au sein de la Compagnie les Enjoliveurs, nous partageons ces inquiétudes bien évidemment même si nous conservons notre bonne humeur et notre créativité que la covid-19 n’a pas décimée !
Dans l’attente de la position du gouvernement sur la reprise des arts vivants, il nous semblait important de faire un point sur la situation des professionnels du spectacle et sur la façon dont nous gérons la crise.
Chômage partiel et artistes
Il aura fallu attendre un décret du 17 avril dernier pour que les artistes puissent bénéficier des modalités du chômage partiel, qui s’appliquent aux demandes d’indemnisation adressées depuis le 12 mars et jusqu’au 31 décembre 2020.
Les intermittents du spectacle aussi bien artistes ou techniciens sont concernés.
Le nombre d’heures non travaillées servant au calcul de l’indemnisation est fixé à 7 heures journalières.
Au sein de la Compagnie, nous avons fait le choix du chômage partiel pour nos salariés et nos artistes. Ainsi, nous avons versé à nos collaborateurs une indemnité correspondant à 70 % de leur salaire brut par heure chômée, soit environ à 84 % du salaire net horaire. Un allocation de l’Etat vient rembourser aux entreprises une grande partie de ce versement de salaire.
Le reste à charge pour la Cie avoisine tout de même les 20 %.
Là où nous nous inquiétons vraiment, c’est que le ministre de l’économie, Bruno Le Maire souhaite une baisse du taux de prise en charge de l’Etat dès le 1er juin. Or, notre activité ne pourra reprendre normalement dans quelques jours …
Serait-ce possible cet été ? nous l’espérons mais nous doutons fortement de la possible mise en place de spectacles de rue par les communes alors même que les maires galèrent à remettre en place leur marché alimentaire.
Septembre ? Décembre ?
Nous tablons en effet pour une reprise à la normale pour les fêtes de fin d’année, si toutefois ce satané virus nous laisse tranquille à la rentrée.
Le prêt garanti de l’état (PGE) plus notre trésorerie nous permettront de tenir quelques semaines ou mois encore.
Mais au-delà ???